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« Wizards : 1. L’Initiation »

De Diane Duane

 

Première édition VO : 1983

Réédition : 2012

Edition française : 2014 chez Lumen

 

 

Synopsis

 

« Nita laissa courir ses doigts sur l’étagère

de la bibliothèque. Soudain, quelque

chose arrêta son mouvement. Le dos

d’un des livres était abimé – sa main

s’était accrochée à un fil. Elle plissa les

yeux. Ah ! Un de ces guides consacrés

aux métiers : Le Guide du pilote en herbe,

du chercheur en herbe, de l’écrivain...

Mais celui-là̀ s’intitulait... Le Guide du

sorcier en herbe !

Nita extirpa le volume du rayonnage,

ébahie, et se plongea dans la lecture.

Non, impossible ! se dit-elle au bout d’un

instant. Elle referma le livre et le tint

serré dans sa main, immobile, en proie à̀

un mélange d’incrédulité́... et d’euphorie.

Si c’était une plaisanterie, elle était géniale.

Et si ce n’en était pas une...

 

 

Avant-Propos

 

Je tiens à remercier les éditions Lumen, et surtout Emily Vaquié, pour ce Service Presse qui m’a permis de découvrir ce premier tome qui me faisait de l’œil depuis longtemps ! Il faut dire qu’il est comparé à Harry Potter, du coup cela ne pouvait qu’attirer ma curiosité ! Ainsi, j’ai été ravie de pouvoir enfin le lire !

A noter que bien que la première parution date de 1983, il a été remis au goût du jour en 2012, avec des éléments très actuels (comme la présence de smartphone, de youtube...) ! 

 

 

 

Ma chronique en brève

 

Un roman jeunesse original, avec des aventures palpitantes qui m'ont donné envie de lire la suite, et ce malgré une intrigue de départ qui ne m’a pas convaincue

 

Note générale : 15/20

 

 

 

Mon avis sur…

 

 

L’histoire

 

Ce livre possède une véritable originalité dans la vision du sorcier, c’est ce qui m’a séduit : ils usent des éléments en leur possession pour faire des sorts, utilise le Discours pour les jeter, ils peuvent parler avec les pierres, machines ou plantes, peuvent jouer avec l’espace-temps… Ils ne sont donc pas au-dessus de leur chaudron, avec un chapeau pointu, des verrues sur le nez (ni de petites lunettes rondes d’ailleurs). Nous sommes également face à un livre où, contrairement à Harry Potter, l'apprentissage de la magie ne s'opère pas dans une école, mais uniquement grâce à un livre ! 

Les deux héros de ce premier tome m’ont touchée, de par les aventures qu’ils vivent, les découvertes qu’ils font et qui leurs permettent de reprendre le dessus sur une existence pas toujours rose. Kit et Nita ont chacun des dons particuliers dans la magie : Si l’une arrive à parler aux plantes, l’autre c’est aux machines, ce qui leur permet de se tirer de bien des soucis ! Ils sont simples, respectueux, mais avec des défauts, ce qui ne les rend que plus attachants. Une vraie amitié va se nouer entre eux, qui les aidera à se renforcer mentalement, physiquement, et à faire face aux épreuves qui joncheront leur chemin.

J’ai adoré le personnage de Fred qui arrive en cours d’histoire. Je ne dévoilerai rien dessus, mais j’ai trouvé qu’il amenait de la légèreté au récit, une vision nouvelle et joyeuse de la vie, de l’importance du soleil, de la lune, des étoiles : de  l’univers qui nous entoure en somme et auquel nous ne nous intéressons que fort peu. Ce personnage est également très audacieux et original sur son essence, sur ce qu’il est… En plus, il va sortir nos deux héros du pétrin bien des fois ! bref, c’était mon préféré de tout le roman !

J’ai eu un peu de mal avec les parents de Nita par contre. Entre autres, j’ai trouvé leurs réactions peu plausibles (leur fille se fait harceler et frapper et tout ce qu’ils trouvent à dire c’est « pourquoi tu ne t’es pas battue ? » ou quand elle rentre tard le soir, sans avoir prévenu qui que ce soit, au lieu de la disputer, ils lui disent – en gros – « pas de souci, vient manger ! ». A 13 ans, si j’avais agi ainsi, mes parents m’auraient privée de sorties pendant un bon bout de temps !). Je dois avouer que cela m’a gênée, mais heureusement, ils sont vite laissés de côtés pour que l’histoire se centre sur Kit et Nita !

Je suis un peu plus mitigée quant à l’intrigue en général pour ce premier tome. Je veux dire (ceux qui l’auront lu comprendront) : « Tout ça pour un stylo ? ». On a l’impression que l’auteure Diane Duane avait vraiment besoin d’un prétexte pour faire avancer son histoire. C’était le petit point faible de ce roman, ce qui m’a légèrement déçue (mais j’en attendais beaucoup). J’avais le sentiment que ça ne tenait pas debout.

Mais, heureusement, les aventures qui en découlent nous emmènent dans un univers sombre, dangereux, où les ténèbres sont omniprésentes, ce qui m’a fait oublier comment tout avait commencé. Il faut dire que le monde dépeint par Diane Duane (sans en dévoiler trop) a une certaine audace, une originalité et une obscurité qui m’ont beaucoup plu ! J’ai été transportée dans cet univers aux côtés de Nita et Kit, et j’ai tremblé avec eux devant tout ce qu’ils avaient à affronter.

Le grand méchant de l’histoire arrive un peu tard (même si on l’aperçoit au début du roman) mais il est terrifiant ! Beau, dangereux, avec une haine incommensurable, il parfait pour ce livre.

Autant vous le dire tout de suite, ce premier tome, bien que comportant quelques défauts, m’a vraiment donné envie de lire la suite, qui vient de paraître chez Lumen Editions ! A présent que nos deux personnages sont bien implantés, il me tarde de voir comment ils vont évoluer et continuer dans leur maîtrise de la magie !

 

L’intrigue : 13/20

Les personnages : 16/20

 

 

 

L’écriture

 

Le style de Diane Duane est agréable, parfait pour un roman jeunesse, même si j’aurais apprécié qu’elle simplifie un peu plus le récit quant aux aspects théoriques de la magie : Elle m’a perdue plusieurs fois au fil des aventures des deux héros, qui semblent maîtriser leurs pouvoirs et le Discours avec une facilité déconcertante, pendant que le lecteur peine à comprendre de quoi il en retourne.

J’ai beaucoup aimé les descriptions très visuelles qu’offre l’auteure qui parcourent tout le livre et nous permettent de réellement nous immerger dans son univers. En même temps, elles se sont pas trop lourdes, puisqu’entrecoupées du dialogue entre les deux héros (soit dans la langue du Discours, soit télépathiquement, soit à voix haute).

 

Le style d'écriture : 16/20

 

 

 

La symbolique

 

Nous voici dans un nouveau roman jeunesse, où la morale centrale tourne autour de la nature. On ne peut faire de la magie qu’en accord avec la nature. Il convient ainsi de la respecter en tout temps, si on veut pouvoir avoir son aide. C’est d’ailleurs une nature opprimée qui viendra à la rescousse de nos deux héros à de nombreuses reprises, leur permettant de se sortir de situations d’apparence sans issue.

Dans une situation actuelle, où l’on voit l’Homme agir sans respect envers la nature, un tel message semble primordial afin d’interpeller les jeunesses sur le sort de cette Terre. Surtout lorsqu’on découvre l’univers sombre de la deuxième partie du livre, où les machines ont pris le dessus sur l’environnement, on ne peut s’empêcher de se demander : et si c’était vers cela que nous nous dirigions ?

 

J’ai également beaucoup apprécié l’importance que donne l’auteure aux livres. Tout commence d’ailleurs avec un simple manuscrit ! Egalement, à la page 22, le fait d’aimer lire représente une qualité du sorcier : 

 

«  Les sorciers raffolent des mots. La plupart  d’entre eux sont d’avides lecteurs – on reconnaît souvent les éventuels candidats à leur incapacité à trouver le sommeil sans avoir d’abord lu au moins quelques pages. Ce sont d’ailleurs leur amour et leur talent pour la langue qui font précisément d’eux une force qu’il serait dangereux de sous-estimer. Quelle est l’essence même de la sorcellerie ? La capacité à convaincre une parcelle de ce monde – un arbre ou une pierre, par exemple – qu’elle n’est pas ce qu’elle croit être, qu’est est bien autre chose. »

 

De quoi plaire à tous les grands lecteurs de cette planète ! 

 

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